Contre-critique

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"Solomon Kane" de R.E. Howard


"Solomon Kane" de Robert E. Howard.

 

Etre emblématique de la justice divine, Solomon est un aventurier anglais qui traque inlassablement le mal. Le manichéisme des tribulations de ce personnage ne peut-être que l'unique polémique de ce livre, car seule la simplicité scénaristique des histoires peut déplaire. En effet, Solomon ne fait que rencontrer des victimes innocentes et poursuivre, jusqu'à ce que mort s'en suive, les bourreaux. Mais passé outre ce principe récurent, les pérégrinations de ce héros peuvent devenir passionnantes :

 Tout d'abord parce que l'écriture de Howard, moderne et poétique, rend épique ce combat du bien contre les forces du mal : « L'homme est le divertissement et la nourriture d'êtres titanesques de la nuit et de l'horreur dont les ailes géantes planent constamment au-dessus de lui » ; Et parce que le puritain, vengeance personnifiée et pit-bull infatigable dans les affrontements « Le sang gicla et des visages s'écrasèrent sous ses poings d'acier qui brisaient les dents et fracassaient les os » , est prêt à quitter son continent et à défier les dangers de la jungle africaine pour exterminer ; Car après la découverte de l'innocence bafouée, « Une colère vindicative embrasait ses yeux profonds, tels les feux d'un bleu volcanique brûlant sous des brasses de glace » ; Mais aussi parce que le bestiaire est impressionnant : Pirates, brigands, monstres ailés, vampires et autres revenants.

Dans le monde de Solomon on pille, on tue, on croise le fer et on fait parler la poudre quand on n'use pas de magie. L'action est au premier plan et les combats sont souvent sauvages comme dans l'incroyable « Des ailes dans la nuit » ou encore « La colline des morts ».

Le roman se découpe en nouvelles qui vont droit au but et dont l'univers passe du récit chevaleresque classique, comme dans la merveilleuse « Flamme bleu de la vengeance », au récit à la tournure surnaturelle imprévue comme « Solomon kane » ou encore « La main droite du destin » qui fait indéniablement écho à « La main » de notre Maupassant national.

Howard nous offre de la littérature de divertissement, mais de la littérature quand même. Avis aux amateurs !

R.P.



31/12/2009
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