Contre-critique

"Tant que le café est encore chaud" de Toshikazu Kawaguchi.

"Elle serra les poings plus fort. N'allait-elle pas se transformer en filet de vapeur et disparaître, sans pouvoir retourner ni dans le passé, ni dans le présent ? Tourmentée par cette crainte, Fumiko repensa tout à coup à sa première rencontre avec Gorô."

Dans un café exigu situé en sous-sol, ne pouvant accueillir que quelques clients, une légende urbaine raconte que l'on peut retourner dans le passé. C'est ce que va tenter de faire Fumiko, qui vient juste de rompre avec Gorô, parti pour les États-Unis.

Le roman, telles des nouvelles s'alternant au fil des chapitres, croise plusieurs destins de personnages, et se révèle dans la mouvance des écrits japonais du moment, tels ceux d'Ito Ogawa. C'est un peu des tranches de vie, avec une petite philosophie du quotidien qui nous permet de nous évader gentiment dans la vie des autres.

Rien de fou, donc, mais une sorte de petite mélodie agréable, saupoudrée de fantastique, qui offre un peu de rêve au lecteur en quête d'évasion simple.

À réserver aux curieux.

R.P.