Contre-critique

"Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon" de Jean-Paul Dubois.

Au départ de ce roman, Paul Hansen, d'origine suédoise, partage sa cellule avec Patrick Horton, un membre des Hells Angel. Pourquoi Paul est-il en prison ? Dans quelles circonstances a-t-il perdu sa femme, son père et son chien ? On le découvrira au fil du récit qui revient sur sa vie, depuis sa naissance jusqu'à aujourd'hui.

Avec ce livre, on est loin du prenant et brillant "Une vie française", et l'on peut se demander pourquoi "Tous les hommes..." a obtenu le prix Goncourt car il n'est pas plus marquant qu'un autre, tel que "La succession" après lui. Si vous aimez le style Dubois, vous serez en terrain balisé. Mais à part quelques passages éclatants, comme celui où la mère prend parti envers la défense et la diffusion du "Deep throat" dans son propre cinéma, ou lorsque le père sombre dans le gouffre des jeux d'argents, le récit ne contient pas cette flamme qui nous avait enchanté par le passé.

Un roman correct, sans plus, sur un homme amoureux qui va être poussé à la faute par un copropriétaire trop scrupuleux sur des vétilles.

À réserver aux fans de l'auteur.

R.P.