Contre-critique

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"Les détectives sauvages" de R. Bolano

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"Les détectives sauvages" de Roberto Bolano.

 

"C'est ainsi que j'ai appris, en moins de dix minutes, où se trouvait le clitoris d'une femme, et comment il fallait le masser ou le caresser ou le presser, toujours, évidemment, dans les limites de la douceur, limites que Maria, d'ailleurs, transgressait sans cesse..."

Récit sous forme de journal quotidien narré à la première personne, la première et troisième partie forment un tout, entrecoupé par une seconde partie prenant le point de vue de chacun des participants au mouvement réal-viscéraliste dont font partie les protagonistes centraux, Arturo Belano et Ulises Lima.

On retrouve des similitudes avec d'autres oeuvres, tel "L’esprit de la science-fiction" pour l'aspect carnet de bord avec des jeunes gens qui s'intéressent à la poésie et découvre les relations amoureuses. D'ailleurs les soeurs Maria et Angélica rappellent deux autres soeurs dudit roman, et l'on compte même un chapitre quasi identique que dans "Les déboires du vrai policier", avec une énumération de poètes classés en deux camps, dits pédérastes ou pédales.

Étrangement, on est loin du style de l'auteur qu'on retrouve dans "Monsieur Pain" ou les nouvelles de "Des putains meurtrières". Il n'y a pas non plus de passage vraiment marquant comme dans chacun des livres précités. C'est d'autant plus étrange que celui-ci est censément être un roman culte. Je privilégierai la lecture d'une autre oeuvre de Bolano.

R.P.



26/01/2022
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